Sarah Harper

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18/10/2013

changement de programme : la ballade du 19 octobre est reportée au 9 novembre!

Les champignons sont de grands timides. Quand ils ont appris que des personnes allaient venir leur rendre visite le 19 octobre ils sont tous rentrés sous terre.

Eh oui, Les champignons ne se domptent pas!

Il y a dix jours à peine il y avait des Tricholoma inocybeoides, des bolets du genre Xerocomus, des mycènes olivâtres et des mycènes à lait blanc sur la parcelle 343... Mais aujourd’hui rien, PLUS RIEN !

Alors, malins, nous repoussons notre rencontre à l’affût de la nature sauvage dans un bois de 40 ans d'histoire et plus …

Cette fois, on tente le coup
le samedi 9 novembre à 11h.

Les russules et les inocybes ne reviendront certainement plus avant l'année prochaine, par contre les tricholomes ne sont pas encore sortis et il se pourrait bien qu’ils soient au rendez-vous. Mais à vrai dire avec eux, rien n’est jamais sûr : Ils n'en font vraiment qu'à leur chapeau!


Alors le 9 novembre, nous tiendrons bon quoiqu’il arrive : des installations inattendues ajouteront du piment à la visite, et pour finir nous partagerons une soupe de champignons.

Espérant que tout ceux qui avaient préparé leurs bottes seront à nouveau prêts à nous rejoindre pour cette prochaine ballade, nous vous souhaitons à tous un très bon samedi !

03/10/2013

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Ce jardin ainsi livré à lui-même depuis plus d'un demi-siècle était devenu extraordinaire et charmant. Les passants d'il y a quarante ans s'arrêtaient dans cette rue pour le contempler, sans se douter des secrets qu'il dérobait derrière ses épaisseurs fraîches et vertes. Plus d'un songeur à cette époque a laissé bien des fois ses yeux et sa pensée pénétrer indiscrètement à travers les barreaux de l'antique grille cadenassée, tordue, branlante, scellée à deux piliers verdis et moussus, bizarrement couronnée d'un fronton d'arabesques indéchiffrables.

Il y avait un banc de pierre dans un coin, une ou deux statues moisies, quelques treillages décloués par le temps pourrissant sur le mur; du reste plus d'allées ni de gazon ; du chiendent partout. Le jardinage était parti, et la nature était revenue. Les mauvaises herbes abondaient, aventure admirable pour un pauvre coin de terre. La fête des giroflées y était splendide. Rien dans ce jardin ne contrariait l'effort sacré des choses vers la vie ; la croissance vénérable était là chez elle. Les arbres s'étaient baissés vers les ronces, les ronces étaient montées vers les arbres, la plante avait grimpé, la branche avait fléchi, ce qui rampe sur la terre avait été trouver ce qui s'épanouit dans l'air, ce qui flotte au vent s'était penché vers ce qui se traîne dans la mousse ; troncs, rameaux, feuilles, fibres, touffes, vrilles, sarments, épines, s'étaient mêlés, traversés, mariés, confondus ; la végétation, dans un embrassement étroit et profond, avait célébré et accompli là, sous l'oeil satis- fait du créateur, en cet enclos de trois cents pieds carrés, le saint mystère de sa fraternité, symbole de la fraternité humaine. Ce jardin n'était plus un jardin, c'était une broussaille colossale, c'est-à- dire quelque chose qui est impénétrable comme une forêt, peuplé comme une ville, frissonnant comme un nid, sombre comme une cathédrale, odorant comme un bouquet, solitaire comme une tombe, vivant comme une foule.

 Le jardin de la rue Plumet, Victor Hugo. LES MISERABLES