Sarah Harper

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19/09/2012

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l'apéro-balade du 15 juillet

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Une quinzaine de personnes, un dimanche pluvieux, des chips, du cidre, et une balade ensemble dans le sous bois...

L'espace boisé est au sommet de sa verdure, gorgé d'eau, spongieux sous le pied. L'Orobanche du lierre a repoussé, on l'admire, on est fier de cette petite asperge rougeâtre qui dépend du lierre pour sa survie et qui se niche confortablement dans un coin du bois. Monsieur Lantz disparaît au fond d'un passage envahi et revient, souriant, avec deux minuscules champignons dans un tupperware. "Je les regarderai au microscope!" Une petite fille au pays des merveilles nous raconte, en détail, les vertus de la dent-de-lion contre les verrues... elle cherche à entendre les ronflements du renard enfoui dans son terrier. Au fond du bois les gouttes nous coulent sur la nuque mais l'orage passe vite et les éclats de soleil percent à travers la canopée de clématite et de feuilles de trembles. Le sentier tourne... en rond ? Quinze ans plus tard, à peu près, nous sortons, radieux. Pourtant, le thé est toujours chaud, des toasts au pâté de champignon et du cidre nous attendent. On est à Montreuil. Au milieu des murs à pêches.

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02/07/2012

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A la découverte des Russula exalbicans, Hedera elix, Cornus sanguinea... sur la parcelle 343 !

 

Dimanche 10 juin dernier, nous avons eu le plaisir d'accueillir pour la toute première fois un public de riverains, de scientifiques et de passionnés, sur la parcelle 343 des Murs à pêches.

Fiona Lehane, botaniste au Museum National d'Histoire Naturelle, était accompagnée de Laura Albaric et Odile Lefaou, du Département de la Seine-Saint-Denis, pour animer avec nous une balade dans la parcelle, dans le cadre des 24h pour la biodiversité.

A l'abri de la pluie, sous les entremêlements créés par le cornouiller, le buddleia et la clématite, nous avons découvert quelques champignons, gentiment recensés par André Lantz :

- la Mérule papyracée, que l'on trouve sur les branches mortes à terre
- la Russule pâlissante, copine avec le bouleau
- l'Hyphodontia sambuci, plutôt de paire avec le sureau

Au fil du sentier que nous avons installé pour cette visite, nous avons découvert une multitude de milieux qui font vivre chacun à leur manière des végétaux différents : la prairie, le "tunnel" créé par la clématite, le champs d'orties, et le lierre envahissant.

Nos 15 visiteurs ont ainsi découvert et observé :

le compagnon blanc, le pissenlit,le plantain lancéolé, le lierre grimpant, l'ortie dioïque, le cornouiller sanguin,le sureau noir, le peuplier tremble, L'orobanche du lierre, le chêne pédonculé, la grande chélidoine, la clématite vigne-blanche, le gaillet gratterin, le geranium herbe à Robert, la berce commune, le houblon grimpant, le lamier blanc, la luzerne lupuline, le trèfle violet, l'aubépine, le laurier cerise, le robinier faux acacia, l'églantier, et des ifs tout nouvellement arrivés...

Une visite dépaysante, de laquelle nous sommes ressortis émerveillés par la magie qui se dégage des vieux murs croûlants et de cette végétation qui pousse, s'étend, s'impose, s'épanouit...

 

03/05/2012

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Aujourd'hui Ettoré a visité l'Espace Boisé Classé...

Nous avons cueilli des bourgeons de clématite sauvage qui poussent partout dans la parcelle. Cette clématite, envahisseur romantique, étouffe, entoure et écrase tout, laissant d'énormes lianes tordues pour la saison suivante. Mais pour quelques jours par an, quand les jeunes pousses sortent, nous pouvons les cueillir, surtout celles qui poussent dans l'ombre, qui ont des rameaux plus longs et plus épais.

Faites bouillir ces tendres rameaux pendant sept minutes dans l'eau salée. Puis arrosez d'un peu d'huile d'olive, de sel de guérande et de vinaigre... et dégustez-les : un goût des bois, entre salade et légume......mmmmh !


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19/03/2012

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It's SPRING !

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Tout à coup, le printemps est arrivé : dans la rue Saint Antoine il y a des lueurs de vert et de rose dans chaque bosquet.

Mais les jardins familiaux sont en train d'être démantelés. C'est triste de voir le fruit de toutes ces années de soins individuels et collectifs disparaître. Espérons que l'école qui va prendre place sur cette bonne terre aura son coin potager. Les cabanes aux tons délavés tiennent encore debout, mais un peu de travers, sentinelles silencieuses de cette évolution forcée. Le métal part d'abord, pour être reutilisé ailleurs. Le caoutchouc des bottes, des gants, et des bidons abandonnés se retrouvera à la décharge. Les choux se replongeront dans la terre devant les dents des tractopelles qui vont sûrement suivre.

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Monsieur Esnard Barbin est seul à jardiner aujourd'hui, de l'autre côté des grillages, là où les légumes peuvent pousser pour encore un certain temps...

"Les autres attendent encore le beau temps ! Mais je suis heureux comme un poisson ! Il vaut mieux être seul que mal accompagné ! Alors aujourd'hui ça n'a l'air de rien, mais il y a de tout ici. Il y a des tomates, des haricots, des choux, c'est un plaisir ! Ah oui ça change ici ! Ce serait intéressant de parler avec les anciens, comme ma belle-mère qui a connu le quartier depuis des années et des années."

Évidemment pour moi ce serait avec plaisir !

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13/03/2012

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A QUOI SERT UNE FRICHE ?

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… car si elle ne sert pas à quelque chose, ne faudrait-il pas plutôt la nettoyer, ou bien la vendre aux constructeurs ?

Dans l'écosystème local, ou bien régional, quel rôle joue cet enchevêtrement de lianes et de ronces, d'arbres à papillons et de bouleaux pionniers, dans ce petit sous-bois vraisemblablement laissé tel quel depuis plus de quarante ans?

On peut s'y perdre, on peut y tourner en rond, on y voit tracés les sentiers des renards, on aperçoit des crottes de souris sur les pierres fêlées des murs… un puits, depuis longtemps asséché, le parterre spongieux sous nos pieds. L'odeur des aisselles d'arbres suinte jusqu'à faire éclater des pustules fongiques, des étagères végétales, de minuscules champignons blancs, jaunes, bleuâtres.

Et si on s'y perdait, que pourrait-on y glaner pour manger, boire, ou bien se soigner ?

D'où viennent ces plantes "sauvages", et cette faune chassée de partout ailleurs par le béton, les pesticides, le désir d'ordre et de propreté d'une ville à jamais croissante ? Quelles sont leurs histoires ? Quels voyages ont fait les graines pour arriver ici, sur ce nowhere… ce wasteland. Quelles histoires renferment les murs au plâtre croulant, les troncs torsadés de vieux pêchés mourants, le sol tapissé de mousse et de lierre ? Et les voisins autour, enracinés, déracinés, de passage, flottants… quelles histoires et souvenirs emmènent-t-ils ? Et quelles connaissances sont en train de disparaitre…?

"Entre mal venu ou bien venu, l'important est la venue" dit Gilles Clément. Comment peut-on changer le regard sur ces friches pour qu'elles soient préservées et protégées par nous tous ?

Et surtout comment le découvrir, le connaître et le partager sans tout détruire ?


podcast

27/02/2012

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NOUS PARTAGEONS !

" Des milliers de kilomètres de murs...
Quand les cosaques sont arrivés en 1815, ils ont dit :
Ca, c'est un piège, c'est un travail de romains ! "

 

 

Un film sur les murs à pêches de Montreuil, réalisé par Jacques Sirot en 1980, à partir de récupération d'archives, dans le cadre de la coopérative d'artistes CAIRN, Paris.

21/02/2012

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PREMIERE BALADE DANS LES MURS à PÊCHES

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Un film réalisé par Pierre Quénault
Dans le cadre du stage en entreprise de 3e